Hier vendredi 9 mai vers 16h. 13ème jour. Tu viens d'en prendre
plein les yeux en voyageant dans deux superbes expositions au musée
d'Orsay. Tu es chargée de livres, d'images, d'envies. Tu t'es promis de
passer ensuite au Palais de Tokyo, pour voir qui parle aujourd'hui,
pour constater l'évolution. A peine entrée, tu croises Cyril Villani,
tu échanges deux mots avec lui à propos de consignes inutilisables,
dans lesquelles lui comme toi comptiez laisser votre trop-plein
d'affaires. Il repart avec son manteau, son sac à dos, tu repars avec
tes livres, ton sac à dos. Vos chemins se séparent. Tu regrettes de
n'avoir pas regardé s'il portait une de ses magnifiques
broches-araignée. Maintenant, tu descends en zone pneumatique, un
groupe d'étudiants débattent, T. H. est assis parmi eux. Tu poursuis
ton chemin. Tu croises Monsieur G. Didi-Huberman en personne. Quelle
journée ! Tu te demandes s'il sait que ces livres (sauf un) ont disparu
du coin bibliothèque de la Flamme éternelle ? Vos chemins se croisent
aussi vite que vos regards.
Tu es aussi venue pour
participer à une oeuvre d'art. Ta petite guirlande dans le sac, tu
comptes bien l'accrocher quelque part, la poser, la scotcher, la
déployer, tout au moins en garder une trace photographique. Elle est
bien pliée, tient dans la paume de ta main qui tient le sac à livres,
l'autre main portant l'appareil photographique et la courroie du sac à
dos. Tu la poses ici, la déplaces là, la déplies, lui donnes des
formes. Elle rejoindra finalement ta poche, puis ton sac où elle se
trouve encore
|
|

cliquer
sur l'image pour voir la guirlande dépliée
|