Flamme Eternelle 1
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FLAMME ETERNELLE - une installation de Thomas Hirschhorn au Palais de Tokyo

 


jour 1

jour 6

jours 7 et 13

jour 19

jour dernier et la photo










"Flamme éternelle" occupe un espace d'environ 2 000 m2,  accessible gratuitement, ouvert de midi à minuit, du 24 avril au 23 juin 2014. Durant les 52 jours de l'exposition, 200 philosophes, écrivains, poètes et intellectuels sont invités à partager leur travail, leur vision, leur pensée autour de deux agoras. L'artiste sera présent tous les jours, avec l'écrivain Manuel Joseph et le philosophe Marcus Steinweg. Une bibliothèque, une vidéothèque, des postes Internet, un workshop, un bar ainsi qu'une publication gratuite produite chaque jour sur place, seront quotidiennement à disposition du public.


Quand on se dirige vers le lieu qu'occupe "Flamme éternelle", on arrive là ! La vue est sidérante. Un labyrinthe, un foisonnement, on se demande dans quelle spirale nous allons être happés ? Je sens monter comme une poussée jubilatoire.

Hier, c'était le premier jour, je n'ai pas idée de ce que sera l'ambiance durant ces deux mois que va durer l'exposition, peut-être pas aussi "folle", mais ça promet d'être animé. J'ai bien l'intention d'y retourner.





Visitons d'abord les lieux : commençons par le coin bibliothèque qui propose un bon nombre d'essais philosophiques et quelques livres de littérature. Il y fait calme. Chaises et fauteuils sont suffisamment nombreux pour s'installer confortablement. Pour ma part, durant les quelques deux heures trente que je suis restée, j'ai feuilleté un livre de Robert Walser et commencé un autre de Georges Didi-Huberman sur l'Atlas d'Aby Warburg.


Il y a aussi un coin vidéothèque, des dvd sont à disposition, il suffit de les insérer dans un des lecteurs. Et puis un coin informatique, avec de nombreux ordinateurs reliés à des imprimantes

Sur place, tous les jours, un journal sera conçu et mis à disposition du public. On se sert ici de ce qui a été fabriqué là.

Des voix s'élèvent de plusieurs bulles de lecture dispersées deci-délà.








L'atmosphère est époustouflante dans l'espace création. Mettez des bombes de peinture, des scies, des marteaux, des tournevis, de la colle, des rouleaux d'adhésif, et une multitude de blocs de polystyrène à disposition de paisibles visiteurs et ils se changeront en créatures déchaînées. Je vois une femme en tailleur bleu armée d'une scie s'acharner à trancher dans le matériau blanc, je l'entends dire "ah, ça fait du bien, ça fait du bien". On bombe, tague, coupe à tout va, l'odeur est puissante, envahissante. Un homme est monté en haut d'une montagne de polystyrène et se fait houspiller vertement par un vigile. Chacun veut s'exprimer à sa façon. C'est une ruée d'artistes en mode (ré)création.





Nous voici dans l'agora, un homme parle, j'entends les noms de Blanchot et Derrida, de Descartes, Foucault, Deleuze, Sartre... il dit plusieurs fois ne pas vouloir choisir entre Sartre et Foucault, qu'il faut repenser les philosophes. Il dit bien d'autres choses. Aussi son admiration pour Derrida, pour Deleuze. Il est allemand, s'exprime clairement en français. Il parle calmement dans un brouhaha continue - à côté c'est vernissage, on boit, on rit - les gens s'installent sur les chaises ou fauteuils, repartent, parlent entre eux. Cet homme, c'est Marcus Steinweg, philosophe, il va donner chaque jour des conférences sur la philosophie.











Mirages et Labyrinthes - Evelyne Pastor ©