En 2012, Thaddaeus Ropac ouvrait une nouvelle galerie à Pantin. Il donnait à Anselm Kiefer l’initiative de l’inaugurer. Celui-ci choisit pour son exposition le thème des “non-nés”, Die Ungeborenen. Dans sa lettre de projet à Thaddaeus Ropac, il écrit : “Tous les tableaux que nous voyons dans les musées et ailleurs sont non-nés, ils ne sont pas encore puisqu’ils ne commencent à exister que dans l’oeil de celui qui les regarde, puisqu’à tout moment à travers les siècles ils peuvent être vus avec un regard nouveau et prendre sans cesse une nouvelle forme. L’art est apparenté à l’histoire qui elle non plus n’existe pas en tant que produit fini et que les historiens n’auront cesse de réécrire.”

 

L’espace de la galerie se prête bien au gigantisme des tableaux, sculptures et installations d’Anselm Kieffer.
Où il est question d’anti-matière, de saintes, de Lilith voleuse de semence, de vide, de déshistorisation du monde, d’ergot de seigle “porteur de vie et de mort”. Une exposition de Kieffer est toujours impressionnante tant en ce qui concerne les oeuvres exposées que par les émotions qu’elles génèrent chez le visiteur.