L'œuvre d'Anselm Kiefer démarre sur une interrogation capitale :
comment, après l'Holocauste, être un artiste qui s'inscrit dans la
tradition allemande ? Ce travail existentiel de mémoire s'est élargi
d'une quête spirituelle nourrie de grands mythes et de mystique
kabbalistique. Pétri de culture, il mêle peinture, photographie, livres
et sculptures. Fasciné par le judaïsme, Anselm Kiefer a, tout au long de
son œuvre, exploré le thème de la Kabbale avec la même insistance que
celui de la germanité.
Anselm Kiefer a reçu le prestigieux Praemium Imperial Prize à Tokyo en
1999 et a été élu lauréat du Prix de la Paix des Libraires et Éditeurs
allemands pour l'année 2008.
Cette très courte présentation est tirée de la retransmission de son discours inaugural au Collège de France où il tint la Chaire de Création Artistique en 2010-2011. Dans ces cours (voir ici),
l'artiste propose d'investir les champs les plus divers tels que la
littérature, l'astrophysique, la mystique, la théorie de l'évolution,
l'alchimie, la biologie... "Rien n'échappe à l'art".
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