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lectures |
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Au
miroir de Louise - Nadine
Satiat (Flammarion)
J'ai aimé
ce livre. Si on pouvait tomber amoureuse d'un livre... C’est un bien
curieux livre, un étrange essai que l’auteur nous propose. Louise
Bourgeois nous devient familière, au point de se confondre parfois avec
l’auteur, au point de se confondre parfois avec le lecteur, ou plus
facilement peut-être, la lectrice (?) Au début, c’est un peu
déstabilisant. Il y est davantage question de l’auteur de l’essai que
de l’artiste. Mais petit à petit, c’est comme une conversation entre
l’auteur et l’artiste, à laquelle le lecteur est convié. Une toile
tissée de lecture en lecture, de film en film. Un livre sur le travail,
de Louise, mais aussi le travail de l'écriture d'une biographie. On se
prend aussi à faire ses propres recherches au fur et à mesure des mots cités. Par
la description verbale des oeuvres, la curiosité
s’accroit. C’est aussi un livre de récréation, un partage
amical de l’auteur qui vient de terminer l’écriture d’un gros ouvrage sur
Gertrude Stein qui lui a pris sept ans de travail et dont elle attend des
nouvelles de l’éditeur pour les corrections, la relecture. Elle ne connaissait guère Louise Bourgeois avant de visiter
l’exposition à Beaubourg en 2008. Quelque chose s’est passée entre elle
et les oeuvres qu'elle regarde dans le détail, quelque chose passera
entre elle et Louise Bourgeois, puis entre elles et nous. Ce livre est un
petit cocon, une gourmandise, on s’y installe, il marque un arrêt dans
le temps, une apesanteur dont on souhaiterait ne pas sortir. On se
promet d'en savoir davantage. On se promet de connaitre par coeur
l’oeuvre et la vie de Louise Bourgeois. On se promet de lire les autres
livres de l’auteur. D’ailleurs on a réussi à se procurer le gros
(l’énorme) livre sur Gertrude Stein. Une lecture plaisir qui
se déguste dont on ressort un peu plus riche qu’avant.
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iris.time
-
Iris Clert (Denoël)
L'autobiographie
attachante peut-être un peu hagiographique d'une femme galeriste
("galerienne" disait-elle) passionnée d'art qui nous entraine
dans la folle épopée de l'art moderne qu'elle
contribua à révéler durant les
années où elle créa l'évènement dans ses galeries parisiennes. C'est
bien volontiers que nous la suivons dans sa vie parisienne, ses
expositions à Venise, ses
voyages aux Etats Unis, ses vacances dans sa famille en Grèce. De bon
caractère, joyeuse, enthousiaste, confiante en sa bonne étoile
(elle ne faisait rien sans consulter son astrologue), elle avance avec
une énergie qui semble illimitée. Nous rencontrons ses
"poulains" comme elle
les appelle (Klein, Tinguely, Arman, Chaissac, Bro...), qui lui donne
bien du fil à retordre avec leurs sautes
d'humeur, leurs jalousies, le
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Peggy
Guggenheim, un fantasme d'éternité - Véronique Chalmet
(Petite
bibliothèque Payot)
Peggy
Guggenheim, riche héritière d'un père disparu dans le naufrage du
Titanic, fut certes une grande prêtresse de l'art contemporain mais
surtout une provocatrice à la sensualité débridée dont la trajectoire
croisa celle des génies de son temps. De maris en
amants, de New-York jusqu'à son palais vénitien, en passant
par Paris et Londres, elle n'avait de cesse d'acquérir des oeuvres.
Mère indifférente à ses deux enfants, son unique souci allait pour ses
autres "enfants" : sa collection et ses chiens. Ce livre se lit d'une
traite, il nous emporte dans le tourbillon de cette époque malmenée par
la seconde guerre mondiale.
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