Jeff Koons
rétrospective au Centre Pompidou - 26 11 2014 au 27 04 2015





Une exposition de Jeff Koons me laissait dubitative. Le fait qu'il soit l'artiste "le plus cher" du monde n'attisait pas vraiment ma curiosité.  Et même si je n'ai jamais été sensible à ce que je connaissais de lui sur le papier des magazines (du kitsch et du gonflable, gonflé, gonflant), ça ne m'empêchait pas d'espérer comprendre (en dehors d'une question de marché) le pourquoi d'un tel succès. Finalement, j'attendais avec une certaine impatience le jour J pour me rendre au sixième étage du Centre Pompidou. Du kitsch, il y en a (je n'ai pas mis le "pire" sur les photos ci-dessous). Du plaisant aussi, l'homme s'amuse et nous met des couleurs au fond des yeux au fil de la visite. Et puis de l'étonnement. Totalement bluffée par les énormes sculptures en acier si parfaites qui semblent infiniment légères et nous renvoient notre reflet en multiples exemplaires. Je suis restée longtemps devant le Hulk en bronze qui présente tous les aspects d'une bouée gonflée. Finalement, nous redevenons ces petits enfants que j'ai vus nombreux avec leurs parents. Nous sommes saisis d'une terrible envie de toucher la matière.
Le début de l'exposition commence par les ready made de Koons. Est-ce une coïncidence que l'autre exposition du sixième étage soit consacrée à Marcel Duchamp ? La comparaison s'arrête ici.

Je finirai par une citation de Corinne Rondeau sur France Culture : "la rétrospective la plus vide qu'on ait jamais vue"
(cliquer pour agrandir les images)