Il est peintre, sculpteur, elle a étudié la littérature espagnole et la musique. Elle dit : " Nous nous levons de bonne heure. A six heure, je fais le plan de travail de la journée, ensuite Ilya va dans son atelier, je m'occupe du reste."
Ilya et Emilia Kabakov, mari et femme, travaillent ensemble depuis 1989.
D'origine russe, ils vivent actuellement à New York.

C'est souvent le son lancinant et hypnotique qui nous percute et/ou nous enrobe dans Monumenta. Qu'il soit silence ou musique, la résonnance de la musique, des voix, des machines, nous reçoit dans une sorte de cocon, nous entrons, nous y sommes, tout extérieur devient abstrait. Dans L'étrange cité, nous commençons par longer un long mur blanc, nos pas nous mènent vers un étrange objet gigantesque qui se devoile petit à petit. Une coupole, elle émet des sons, des couleurs, et des lumières, elle est grande ouverte vers le "labyrinthe". 

L'étrange cité des Kabakov nous entraine à travers une exploration mystérieuse. Ici, on nous apprend comment devenir un ange (mais quel ange ?), à côté, il y a le centre de l'énergie cosmique, là, on pénètre dans un musée vide, accueilli par une Passacaille de Bach et d'immenses canapés noirs qui invitent au repos. Deux portes infranchissables rendent le lieu plus mystérieux encore. Des portes, justement, on en passe, de façon physique ou imaginaire, comme dans le pavillon des portails, par exemple.

Durant la visite la nuit est doucement tombée, les éclairages se sont faits plus doux, plus irréels, les ombres et les lumières ont bouleversé l'atmosphère, ajoutant une beauté mystérieuse au lieu.